Bibliographie commentée relative à Edmond Michelet
Auteur
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Titre
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Editeur,
année de parution,
nombre de pages
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Commentaire
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Edmond Michelet
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Rue de la Liberté
Dachau 1943-1945
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Seuil
1955
250 pages
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Indispensable
Nombreuses rééditions
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Récit par Edmond Michelet de sa détention depuis son arrestation à
Brive en 1943 jusqu’à sa libération du camp de concentration de Dachau en mai
1945.
"Petit livre admirable, sans fracas, plein de pudeur, sans
passion débridée, sans haine aucune pour qui que ce soit" (Yvon Le
Vaillant)
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Edmond Michelet
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Sur la fidélité en politique
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La Jeune Parque
1949
63 pages
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Sous-titré :
Lettre à Monsieur
l’abbé G.
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Ce premier livre d’Edmond
Michelet est écrit dans le contexte politique suivant : Le R.P.F.
(Rassemblement du Peuple Français), fondé par le général de Gaulle a remporté
un très grand succès aux élections municipales de 1947, aux dépens du M.R.P.
(Mouvement Républicain Populaire). Michelet a choisi son camp, le R.P.F. Il
est exclu du M.R.P. Dans ces conditions,
Michelet critique la ligne du M.R.P.
et explique à son ami l’abbé G. – avec lequel il a eu un entretien orageux –
la position du R.P.F., violente, qui dérange de nombreux ecclésiastiques
fidèles au M.R.P., alors incarnation en France de la démocratie chrétienne.
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Edmond Michelet
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Le gaullisme
Passionnante aventure
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Fayard
1962
173 pages
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Où le gaullisme
intégral et revendiqué de Michelet apparaît comme chimiquement pur.
Indispensable pour
comprendre le psychisme de Michelet
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Hors de la Sainte Eglise gaulliste, pas de salut ! Telle pourrait-être
la prière d’insérer de cet ouvrage. Edmond Michelet y règle, en particulier,
ses comptes avec ses anciens compagnons, Georges Bidault et Jacques
Soustelle. Le premier est coupable – doublement à ses yeux – d’un
néo-maurrassisme en raison de ses positions en faveur de l’Algérie française
et de ne jamais avoir été gaulliste. Le second, toujours selon Michelet,
l’est d’avoir mené un jeu personnel et de soutenir « l’organisation aux méthodes et aux buts
indiscutablement nazis* (Ndr : l’O.A.S.) qu’anime l’ex-général Salan ».
Qui ne suit pas de Gaulle, y compris dans ses voies sinueuses, est
excommunié !
*En 1957, c’étaient les chefs du F.L.N. que Michelet qualifiaient de
nazis.
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Edmond Michelet
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Contre la guerre civile
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Plon
(Collection Tribune libre)
1957
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Dans la même collection,
parus auparavant, lire :
"La Tragédie algérienne",
de Raymond Aron, et "Le drame
algérien et la décadence française", de Jacques Soustelle
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Edmond Michelet voit la crise algérienne comme susceptible de conduire
à une triple guerre civile, franco-française, franco-algérienne et algéro-algérienne.
Bonne analyse initiale, mais par la suite totalement erronée sur deux points clés : il échafaude
une analogie entre le conflit algérien et le conflit Yankees-Sudistes, d’une part,
et, d’autre part, il méconnaît la vraie nature du F.L.N.
(arabo-islamique). Sa solution miracle
: la « réconciliation », par appel au général de Gaulle. On sait ce
qu’il en est advenu. Le tout est assez
confus, manque de clarté, et chacun peut y trouver ce qu’il y cherche
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Edmond Michelet
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La querelle de la fidélité
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Fayard
1971
189 pages
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Sous-titrée : Peut-on être gaulliste aujourd'hui ?
Préface d’André Malraux
Indispensable
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Encore plus que "Le gaullisme, passionnante aventure", cet
ouvrage est révélateur du gaullisme intégral revendiqué par Michelet :
« Le général de Gaulle qui incarne
parfaitement à mes yeux la notion de monarque… » Il s’agit d’un
livre d’entretiens avec le jeune Alain Duhamel, qui n’a pas été relu et
corrigé par Edmond Michelet mort peu après. C’est dans sa préface que Malraux
écrit de Michelet qu’il « a été
toute sa vie l’aumônier de la France » ; formule ambiguë,
auberge espagnole – comme de
nombreuses formules de Malraux – reprise jusqu’à plus soif par la suite. Là encore, hors du gaullisme, point de
salut. Georges Bidault, Jacques Soustelle, Alain Poher sont dans la ligne de
mire impitoyable de Michelet. S’y ajoute Louis Vallon, auteur d’un "Anti-de
Gaulle" contre Georges Pompidou auquel Michelet a décerné un certificat de vrai gaullisme.
Michelet est alors ministre de la Culture dans le gouvernement Chaban-Delmas
sous la présidence de Georges Pompidou.
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