Emission sur Radio Notre Dame le 1er novembre 2012
Pierre Moracchini (PM) reçoit
Nicole et Jean-Loup Lemaitre sur le thème des saints au regard de l’histoire et
des historiens. En fait, la majeure partie de l’émission est consacrée à Edmond
Michelet. On peut en écouter la totalité en suivant le lien: http://radionotredame.net/player/http://radionotredame.net/wp-content/uploads/podcasts/le-grand-temoin/le-grand-temoin-01-11-2012.mp3
Après la présentation des
invités, la conversation vient sur le
colloque des Bernardins de décembre 2010 consacré à "Edmond Michelet, un
chrétien en politique" dont Nicole Lemaitre était l’organisatrice et
au cours duquel Jacques Barrot a prononcé une conférence intitulée "Il
faut béatifier des hommes politiques". (La plupart des interventions à
ce colloque ont été rassemblées dans un ouvrage publié en 2011 en coédition
Collège des Bernardins-Lethielleux). Les échanges se poursuivent sur le sujet
du processus de béatification qui fait appel, entre autres, à une commission
historique.
Nicole Lemaitre (NL par la
suite) : Il y a un avantage à ce système. Il faut accumuler les
preuves ; accumuler les preuves, c’est construire un dossier historique
avec toute la pratique de la critique historique qui correspond à une période.
Donc, les historiens, c’est d’abord de ça qu’ils sont chargés, c’est-à-dire de
faire leur métier le plus justement possible ;
PM : Et le plus librement
possible.
NL : Bien sûr et ici, Jacques
Barrot, sa conférence est mise à la fin du colloque. Elle n’est pas avant les
conclusions, exprès[1]. Parce
que Jacques Barrot a le droit de s’exprimer, bien entendu, mais le rôle de
l’historien n’est pas d’être juge. C’est une des grandes règles de la méthode
historique d’ailleurs. Nous n’avons pas à juger quelles que soient les
circonstances. Je rappelle toujours que, par exemple pour le procès Papon,
Henri Rousso, qui dirigeait à ce moment-là l’Institut du Temps Présent, avait
refusé d’être témoin pour le procès. Un historien n’a pas à juger. Il a à
rassembler des preuves, il a à montrer ce qui est vrai, vraisemblable ou
complètement reconstruit. Mais il n’a pas d’abord à dire ce qu’il veut dire,
lui personnellement comme historien. Alors, ça a une influence, c’est-à-dire
qu’un historien va être plus ou moins sympathique. Il va entrer en empathie, ou
non, avec un homme ou une femme qu’il étudie. Et pour écrire, il vaut mieux un
minimum d’empathie. Mais cela n’empêche pas d’être critique. Lorsque moi, j’écris
une vie de Saint Pie V, de temps en temps, je suis critique sur son
antisémitisme, par exemple, ou sur son refus des femmes. Bien, c’est la même
chose. On peut être fasciné d’un côté et puis beaucoup plus critique de
l’autre. Un historien doit garder sa pleine liberté pour essayer de construire
une image qui ne soit pas de la mythologie et donc ça me semble tout à fait
important qu’il intervienne.
PM : Je vous lis dans la
conclusion de ce colloque, Nicole Lemaitre. « Il est un homme politique
doué et efficace. Est-il pour autant un croyant ? Est-il un homme pour
l’éternité ? Voire, est-il un saint ? (Si la première question appelle une réponse qui ne fait aucun doute,
car Michelet revendiquait sa foi chrétienne par ses écrits autant que par ses
actions et que celle-ci est reconnue par la communauté chrétienne, la deuxième
pose déjà problème. Michelet n’aurait certainement pas récusé que Thomas More
fût son modèle[2]….)
NL : Donc, ce n’est pas à
nous, historiens de le dire. Quant à la question de la sainteté, elle n’est pas
non plus du ressort de l’histoire. C’est à l’Eglise locale puis à Rome d’en
décider. Les historiens sont chargés de fabriquer un dossier historique selon
les règles de l’art, ils refusent de porter un jugement quelconque sur l’homme
et ses actes ». Il y a donc bien une distinction entre le travail de
l’historien et ensuite l’action de l’Eglise.
PM : Comment vous
comportez-vous en tant que croyants par rapport à ces procès de béatification
et peut-être par rapport à celui d’Edmond Michelet ? Et peut-on faire un
tout petit rappel sur Edmond Michelet ? Je ne suis pas sûr que tout le
monde le connaisse bien. Qui est Edmond
Michelet ?
NL : Il a vécu entre 1899 et
1970. Il s’est beaucoup investi dans l’entre-deux guerres dans les mouvements
d’action catholique laïques. Il est allé très très loin, par exemple dans
l’accueil de réfugiés espagnols et, très rapidement, il a senti qu’il fallait
lutter contre les idéologies fascistes. Très tôt, avec les dominicains – avec
le père Maydieu par exemple – et quelques autres et il s’engage dans la
résistance pratiquement en même temps que le général de Gaulle. Dirigeant de la
résistance, il avait sept enfants, il est resté sur place à Brive où il se
trouvait. Il n’est pas né en Corrèze, il est né à Paris mais il s’était marié à
Brive. La Corrèze, ça a été son lieu d’insertion. La région Combat n°5. Il est
arrêté ; par chance – il avait été dénoncé – celui qui l’a dénoncé ne
connaissait pas sa tête et les allemands n’ont jamais réussi à faire le lien
entre le chef du groupe Combat qui s’appelait Duval et Michelet. Mais ils
pensaient bien qu’il y avait quelque chose, donc ils l’envoient en camp de
concentration. A Dachau, il a une action absolument extraordinaire. Il rentre.
Il est ministre des armées du général de Gaulle à l’époque de l’épuration, ce
qui n’est pas rien. Ensuite, il va être sénateur. Il va à l’O.N.U. et puis, de
1958 à sa mort, il est ministre de la justice au temps de la guerre d’Algérie
puis, à la fin de sa vie, il est ministre de la culture juste après Malraux.
Voilà quelqu’un qui a une vie bien pleine mais qui, en même temps, a essayé de
mettre son christianisme en action. Donc, les historiens pour l’instant – nous
sommes toute une équipe, heureusement – rassemblent les sources et il faut dire
que l’historien a le droit, en tant que croyant, à être impressionné –ou non –
par un personnage.
PM : C’est le cas pour
vous ?
NL : C’est le cas pour moi,
mais aussi pour tous les membres. On l’a remarqué pour tous les membres. Moi,
je suis rentrée parce que je connaissais l’évêque de Tulle, plus exactement
l’évêque de Tulle me connaissait, et donc me connaissait comme historienne un
peu sérieuse ayant fait de l’histoire de façon correcte sur le XVIe
siècle. Il m’a demandé de rentrer dans une équipe où il y a Jean-Marie Mayeur,
Yves-Marie Hilaire qui nous préside, l’archiviste Hélène Say. Hélène Say et moi
n’avons pas connu Michelet. Nous n’avions pas…et je constate que tous ceux qui
sont dans l’équipe sont fascinés, à un moment ou à un autre, par l’homme. C’est
un des seuls hommes politiques qui cite la Bible, qui cite l’Evangile dans ses
discours. Il ose aller jusque là. Quand il est en représentation de la
République, il va communier. Il y a là quelque chose qui nous interpelle en
tant que croyants.
PM : Pour que le processus
de béatification s’engage, il faut une réputation de sainteté, une "fama
sanctitatis".
Comment cela s’est-il passé pour Michelet, après sa mort ?
NL : D’abord, avant sa mort, la
fama était déjà là puisque Malraux dit qu’il est l’aumônier de la France, à un
moment donné. Ensuite, à sa mort, tout le gouvernement est présent à
Brive, à la messe, ce qui est un signe. Et juste après, l’évêque de Tulle,
Monseigneur Brunon, essaie d’entamer un premier procès et ça ne marche pas
parce qu’il y a de l’opposition. L’opposition vient notamment de tous ceux qui
sont un petit peu tenant de l’Algérie française et hostiles au général de
Gaulle. Et donc, simplement, cette procédure a été reprise et, cette fois-ci,
l’évêque de Tulle, Monseigneur Charrier, a demandé le "nihil obstat"
à Rome, l’autorisation d’ouvrir le procès. Nous pensons que d’ici deux ans, le
dossier sera envoyé à Rome pour examen, donc le dossier complet, et à ce
moment-là c’est une décision politique. La béatification ou la canonisation,
selon les époques, a toujours été un problème politique et c’est Rome qui
décidera, ou non, de faire avancer le dossier.
PM : Le mot "politique",
peut apparaître péjoratif.
NL : Pas du tout
PM : Or il ne l’est pas du
tout dans votre bouche. Cela veut dire que l’Eglise décide ou ne décide pas,
pour le bien de la communauté, de poursuivre le processus.
NL : Absolument ; il
faut que cela soit utile à la communauté, à un moment donné. On utilise un
modèle, on rappelle la façon d’être chrétien.
PM : Cela veut dire que
l’Eglise, à un moment donné, peut se dire : finalement, proposer Edmond
Michelet comme modèle à des gens qui veulent s’engager en politique, cela peut
être intéressant.
NL : Absolument. Et donc il
y a un certain nombre de procès en cours, notamment celui de Robert Schuman.
Alors, je ne sais pas…Les trois fondateurs de l’Europe, Schuman, Adenauer et de
Gasperi…Je ne sais pas où en sont les deux autres, mais le dossier Schuman a
été remis. Bien sûr, il n’y a pas de concurrence. C’est un autre monde. Ce sont
des hommes des marges de l’Europe, qui ont construit l’Europe et c’est aussi
très intéressant.
PM : Et pour De Gaulle, il
n’y a jamais eu … ?
NL : Je crois qu’il y a
eu…qu’ils y ont pensé et ça a été abandonné très vite.
…
PM : On va rester un tout
petit peu sur Michelet. On sait que toutes les vies comportent des ombres et
que, dans ces modèles que l’Eglise nous propose, elle ne nous propose pas toute
la vie mais, peut-être, tel ou tel aspect de la vie de la personne et j’étais
en train de penser, bon, Edmond Michelet est ministre de la justice. Est-ce
qu’il y a eu des cas, par exemple, de peine de mort qui ont été prononcées du
temps d’Edmond Michelet. Est-ce que c’est une question qui peut se poser, non ?
Je vous vois sourire ; est-ce que de fait cela correspond à quelque
chose ?
NL : C’est un problème qui a
été beaucoup mis en avant par certains groupes, qui ne résiste pas à l’analyse
juridique et historique. Evidemment, je ne peux pas en dire plus car nous
sommes tenus au secret mais la documentation permet de dire un certain nombre
de choses sur l’exercice de la peine de mort par un garde des sceaux à cette
époque-là. Vous disiez tout à l’heure qu’ils ont des ombres et des lumières.
Cela a toujours été le cas. C’est-à-dire que c’est vraiment la mort, ce passage
qu’on évoquait tout de suite, qui donne la perfection absolue. Dieu donne la
perfection absolue à ce moment-là[3].
Sinon, bien, Michelet avait ses défauts, comme les autres, très colérique,
quelquefois injuste parce qu’il voulait que les choses soient faites. Mais tous
les saints ont été comme cela.
PM : Mais le problème, c’est
que parfois on a tellement mis en valeur l’aspect "lumière".
Je prends le cas de Saint Louis, par exemple.
….
PM : Est-ce qu’on peut dire
d’une certaine manière que le saint est adapté à des périodes et qu’à la limite
on pourrait imaginer dans deux cents ans… qu’on pourrait imaginer que la figure
d’Edmond Michelet soit davantage connue du peuple chrétien que Saint
Louis ?
NL : On a à chaque période
une certaine idée de la perfection qui n’est pas la même à la période qui suit.
…..
PM : Si on veut qu’Edmond
Michelet soit béatifié, il y aura aussi cette histoire du miracle.
NL : Bien sûr, il faut
toujours un miracle. Mais c’est une autre commission. Donc, par définition,
seule la postulatrice sait à quel point…., puisque c’est une postulatrice,
c’est Lucienne Sallé – qui était au conseil pontifical pour les laïcs – qui est
la postulatrice pour Edmond Michelet. Elle seule sait où en sont les lettres
qui parlent de la réputation de sainteté – parce que, si on a connu Edmond
Michelet, on peut envoyer à la postulatrice des lettres disant : Voilà, je
l’ai connu dans telles circonstances et j’estime qu’il doit être un saint pour
telle et telle raison. Elle connait le travail de la commission historique
naturellement et elle connait le travail de la commission médicale qui s’occupe
du miracle.
PM : Il va y avoir des
interrogations aussi de témoins.
NL : Les interrogatoires sont
quasiment achevés sauf sur Paris. Elle seule sait qui a été interrogé.
PM : Est-ce que Monseigneur
Rivière, son petit-fils, évêque d’Autun, a été interrogé ?
NL : Je ne sais pas
PM : On dit parfois que
certains sont prioritaires par rapport à d’autres ; parce qu’il y a de
l’argent, on peut payer des postulateurs, des commissions. Est-ce que dans ce
cas précis, le fait justement qu’Edmond Michelet ait son petit-fils évêque,
cela a pu jouer un rôle ?
NL : Je ne crois pas, je ne
crois vraiment pas. C’est beaucoup plus facile pour un fondateur, le dossier
est simple. Une cause de laïc, c’est beaucoup plus compliqué.
Commentaires
Trois types de
commentaires :
-
Sur la
commission historique
Nicole
Lemaitre, à juste titre, sépare le rôle de la commission historique de l’action
– qui suit – de l’Eglise. Mais le contenu du dossier que transmet la commission
historique à l’Eglise a une importance majeure. Il y a bien séparation des
tâches mais couplage fort entre le travail de la commission et celui de
l’Eglise. Dans ces conditions, la composition de la commission est un facteur
critique pour assurer l’objectivité de son travail et l’absence de biais dans
le dossier historique. Quelle composition pour cette commission ? Les
membres cités par Nicole Lemaitre et nommés par Monseigneur Charrier, quelles
que soient leurs qualités, sont issus de la même famille de pensée, à savoir la
démocratie chrétienne. Même s’ils
pensent faire un travail objectif, et quoi
qu’en espère Lucienne Sallé, ils privilégieront certains aspects de la vie
d’Edmond Michelet et en négligeront d’autres ou les interpréteront dans un sens
favorable à Edmond Michelet. D’ailleurs, ils sont tous en faveur de la
béatification d’Edmond Michelet, tout en s’en défendant. Cela transparait dans
leurs interventions, que ce soit au colloque des Bernardins de décembre 2010, à
une soirée Michelet au cercle culturel du ministère des finances le 15 décembre
2010, sur KTO le 13 novembre 2011, à la journée d’études de septembre 2012, et encore
sur Radio Notre Dame le 1er novembre 2012. Cette commission devrait
comprendre des historiens d’aujourd’hui, éventuellement agnostiques ou athées,
qui n’aient pas d’empathie particulière pour Edmond Michelet. C’est une
condition nécessaire pour une absence de biais dans le dossier historique.
-
Sur la
question de la peine de mort
Edmond
Michelet a signé l’ordonnance du 4 juin 1960 rétablissant la peine de mort en
matière politique abolie depuis 1848. En mai 1961, il a exercé une pression
intense sur le procureur général Besson pour qu’il requière la peine de mort à
l’encontre des généraux Challe et Zeller. (Voir les ouvrages de Raymond
Tournoux, "Jamais
dit"
et "L’histoire
secrète",
et d’Antonin Besson,"Le mythe de la justice"). Ceux-ci n’ayant été
condamnés qu’à quinze ans de détention – le procureur général Besson n’ayant
requis que la détention à perpétuité – Edmond Michelet, dans une lettre à
Michel Debré, a qualifié de détestable le réquisitoire et de scandaleux le
verdict. Aucune analyse juridique ou historique, aucune argutie, n’effacera la
signature d’Edmond Michelet en bas de l’ordonnance du 4 juin 1960, ne fera
disparaitre la lettre exigeant la peine de mort envoyée au procureur général
Besson, ni n’effacera la lettre furieuse envoyée à Michel Debré. D’autres
éléments, en particulier une conversation privée avec Monseigneur Meyssignac en
1999, témoignent d’une violente et persistante animosité d’Edmond Michelet
envers les responsables de la révolte d’Alger[4]
et, plus généralement, envers des adversaires de la politique algérienne du
général de Gaulle qui, longtemps, avaient été ses propres compagnons dans le
gaullisme. Le cas du commandant de Saint-Marc, déporté à l’âge de vingt ans à
Buchenwald, dans des conditions terribles, est à noter : Edmond Michelet,
déporté à Dachau, a demandé au procureur, quand même semble-t-il avec une
certaine gêne (en se défaussant sur le ministre des armées Pierre Messmer),
qu’il soit condamné à vingt ans de détention et ne s’est jamais manifesté alors
même que Saint-Marc était détenu à Tulle, de 1961 à 1965, à trente kilomètres
de la maison familiale d’Edmond Michelet.
-
Sur la
question de la sociologie de la sainteté
C’est un point
finalement peu connu, même des catholiques : une béatification et une
canonisation coûtent cher. En très bref, pour être béatifié, mieux vaut être
riche et bien introduit que pauvre et sans relations. A part quelques
exceptions, la "fama sanctitatis" est peu répandue et
concerne quelques cercles restreints familiers du candidat à la béatification.
Il faut absolument
étendre cette réputation de sainteté. Un petit-fils évêque n’est certainement
pas un obstacle à cette extension, surtout s’il fait apposer des affiches dans
les cathédrales et les églises où la figure de son grand-père avoisine celles
de saints comme le curé d’Ars ou Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus[5].
A noter que les deux exemples donnés par
Nicole Lemaitre de la "fama sanctitatis"
sont peu convaincants : une formule de Malraux et la présence du
gouvernement aux obsèques d’Edmond Michelet. Cela paraît pourtant une évidence
que les membres du gouvernement se retrouvent aux obsèques d’un ministre décédé
dans ses fonctions.
On peut aussi
conjecturer que les travaux des commissions et les frais de la postulation
nécessitent des ressources financières importantes, et ce, pendant de
nombreuses années. Une descendance nombreuse, avec des réussites sociales
notoires, n’est certainement pas un facteur négatif pour éviter l’enlisement
des travaux des commissions, pour multiplier les colloques et les émissions de
radio et de télévision.
[1] Lors du
colloque des Bernardins, la conférence de Jacques Barrot a été prononcée en fin
de première journée. Le colloque s’est poursuivi le lendemain par une session
intitulée "La
réconciliation" suivie d’une discussion générale conclusive.
[2]
Il s’agit d’un extrait de la suite de la conclusion de Nicole Lemaitre figurant dans
les actes du colloque. Rapprocher Michelet de Thomas More est parfaitement
incongru : la relation de Michelet –qui se qualifiait lui-même de
gaulliste intégral – au général de Gaulle a peu, si ce n’est rien, à voir avec
celle de Thomas More à Henri VIII qui le fit exécuter comme traître pour avoir,
entre autres, refusé de cautionner
l'autorité que s'était arrogée celui-ci en matière religieuse. Mais la
comparaison est cependant intéressante pour juger du comportement réel de
Michelet en politique, spécialement dans la période 1959-1961.
[4] Voir également
ses votes lors du débat sur l’amnistie en juillet 1968
[5] Pratique
étonnante car strictement condamnée par l’instruction "Sanctorum Mater"
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