JEAN PEYNICHOU
Un drôle de paroissien pour porter la cause de béatification d'Edmond Michelet
Né en 1936
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Carrière
essentiellement à la Banque de Paris et des Pays-Bas devenue Paribas en 1982
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Fondé
de pouvoir en 1973
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En 1980, il est
sous-directeur des relations avec la clientèle. Le sous-directeur des affaires administratives
et de l’inspection est Daniel Rouchy. Tous deux dépendent du directeur du
service de la gestion privée, Jean Richard. Léonce Boissonnat est fondé de
pouvoir du service. Pierre Moussa est le PDG de la banque.
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À la fin des années 1970 et au début
des années 1980, plus
particulièrement dans la perspective de l’arrivée de la gauche au pouvoir, il conseille
aux clients fortunés de la banque de placer leurs valeurs en Suisse où la
banque a une filiale et, pour ce faire, les assiste.
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Au cours de l’année 1980, il se rend, avec Daniel Rouchy et deux comparses, au
château de Bellevue appartenant à Pierre-Jean Latécoère (le fils du
constructeur aéronautique) dans les environs de Toulouse. Celui-ci, sur
suggestion de la banque, a décidé de faire passer clandestinement au Canada 35.000
pièces d’or d’une valeur de 29 MF de l’époque (environ 12 M€ de 2018). Pour ce
faire, Jean Peynichou et ses acolytes, récupèrent sous le plancher de la salle
de bal du château trente-quatre (34) sacs de six kilogrammes qu’ils transportent
furtivement à la succursale de Toulouse de la banque, ceci à l’insu du
directeur local. Les pièces suivent ensuite les filières de la banque et se
retrouvent d’abord à Paris, par avion, puis, via Luxembourg et Francfort, dans
les coffres d’une banque d’Edmonton au Canada. Pour l’opération, la banque prélève
une commission de 10% soit 3 MF.
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Le 10 novembre 1981 Jean Peynichou est inculpé d’infraction à la législation sur les douanes
et les changes, en même temps que Pierre Moussa, Jean Richard et Daniel Rouchy,
et pour les mêmes chefs d’accusation.
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Dans la nuit du 19 décembre 1981, Léonce Boissonnat, ancien de la 2e DB, se donne la
mort. Dans son bureau avaient été découverts des carnets faisant état de tous
les comptes ouverts en Suisse pour de nombreux clients français de la banque.
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Le 5 décembre
1983, Jean Peynichou comparaît avec le PDG Pierre Moussa et ses collègues
de la gestion privée - sans compter des dizaines de clients de la banque - devant
la 11e chambre correctionnelle en tant que « complice, par
instructions données et fournitures de moyens, de contrebande de marchandises
prohibées, exportation d’or sans autorisation et non-rapatriement de revenus
touchés à l’étranger » (Affaire Latécoère). Il est jugé également pour
participation à des infractions à la réglementation des changes (160 MF
transférés pour des clients de la banque à sa filiale suisse)
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Le 25 janvier 1984, les représentants du ministère public concentrent leur réquisitoire sur
le service de gestion privée, sur Jean Richard (en fuite), Jean Peynichou et
Daniel Rouchy. Ils réprouvent leur attitude tendant à rejeter sur le mort,
Léonce Boissonnat, la responsabilité de ce qui s’est passé.
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Le 24 avril 1984, Jean Peynichou est condamné à la plus lourde peine des accusés présents,
quinze mois de prison avec sursis ; Daniel Rouchy, un an avec sursis.
Pierre Moussa est acquitté. Parmi les absents, en fuite, Jean Richard écope de
trois ans de prison, Pierre Latécoère de dix-huit mois de prison.
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Par
la suite, jusqu’en 2011, Jean Peynichou occupe plusieurs postes de
direction dans le secteur bancaire, à Paribas et dans d’autres banques : administrateur
et directeur général adjoint de Paribas Luxembourg, Geschäfstführer (directeur
général) de Paribas Vermögensberatung (conseil patrimonial) GmbH à Francfort, administrateur
de KBL Richelieu Banque privée jusqu’en 2011
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Jean
Peynichou est actuellement membre de trois associations promouvant les
causes de béatification de personnalités : l’association des amis de Franz
Stock dont il a été le président, l’association pour la béatification de
l’impératrice Zita, l’Institut Culturel Catholique corrézien qui soutient la
cause de la béatification d’Edmond Michelet et dont il est le président.
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