Bibliographie commentée relative à Edmond Michelet
II: Ouvrages sur Edmond Michelet
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Auteur(s) 
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Commentaire 
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Pierre
  Viansson-Ponté 
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Les
  gaullistes 
Rituel
  et annuaire 
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Le
  Seuil 
1963 
190
  pages 
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Plein
  d’esprit, 
délectable 
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Edmond Michelet figure parmi plus
  d’une centaine de gaullistes retenus par Pierre Viansson-Ponté dans ce livre
  présenté sous la forme d’un guide, du type Michelin, utilisant des symboles
  pour situer et "coter" rapidement leurs personnalités. Michelet en
  récolte 12 : Résistance intérieure, R.P.F., Voyages à Colombey,
  Audiences, Consultations, Fidèle pendant la traversée du désert, 13 mai,
  Ancien ministre, Ancien député, Ancien sénateur, U.N.R., Dignitaire de la Ve République.
  C’est assez bien vu. De plus, il a le droit, pour sa "spécialité",
  au Christ et à de Gaulle. Mais le meilleur est dans le commentaire :
  « C’est le général qui m’a appelé et a fait de moi ce que je
  suis ; il peut donc défaire à son gré ce qu’il a créé, m’affecter où il
  convient, me retirer tout ce qu’il m’a donné si bon lui semble ; je suis
  un soldat et il est mon chef. Ce n’est pas un gaulliste inconditionnel :
  c’est bien davantage, c’est un mystique. Si le Christ lui apparaissait et lui
  ordonnait de trahir de Gaulle, il soupçonnerait Satan de le tenter. » 
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Yvon
  Le Vaillant 
(pour
  le portrait de Michelet) 
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Les
  héritiers du général 
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Denoël 
1969 
11
  pages (sur 235) consacrées à Edmond Michelet 
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Treize
  portraits de gaullistes par des journalistes du Monde, du Nouvel Observateur
  et de l’Express 
Ton légèrement persifflant mais
  laissant poindre cependant une certaine admiration 
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Article de style journalistique (Yvon Le Vaillant est
  journaliste au Nouvel Observateur) insistant sur  les dimensions
  catholique et gaulliste d’Edmond Michelet, la seconde ayant tendance à
  prendre l’ascendant sur la première à moins qu’elles ne fusionnent. Quelques
  informations inédites sur les relations de Michelet avec l’Episcopat à la fin
  des années 1960. En particulier, rappel de la querelle entre Michelet et
  l’Episcopat français en 1969. 
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Claude
  Michelet 
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Mon
  père 
Edmond
  Michelet 
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Presses
  de la Cité 
1971 
285
  pages 
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A lire en gardant l’esprit critique 
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Un des ouvrages indispensables pour aborder Edmond
  Michelet.  Le récit de Claude Michelet, son dernier fils, dont
  l’écriture est fluide, et les extraits des notes intimes d’Edmond Michelet
  confèrent à ce livre un réel parfum d’authenticité. Cependant, on y
  chercherait en vain ce qui peut fâcher.  Dix pages sur 285 consacrées au
  passage d’Edmond Michelet au Ministère de la Justice, sans aucune mention –
  par exemple – du rétablissement de la peine de mort pour crimes politiques.
  On n’en attendait pas plus d’un fils d’Edmond Michelet, sans compter quelques
  stupidités du genre de celle-ci : « Outre la colère de
  quelques officiers, son libéralisme (NdR : de Michelet) déchaina celle
  de tous ceux pour qui l’Algérie devait rester française, quitte à passer
  quelques neuf millions de musulmans au napalm. » 
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Multiples 
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Hommages
  à 
Edmond
  Michelet 
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Amitiés
  Robert Garric 
1971 
118
  pages 
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Cahier
  n°6 
des
  Amitiés Robert Garric. 
Recueil
  d’hommages à 
Edmond
  Michelet 
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Robert Garric, normalien, fondateur des Equipes Sociales
  et commissaire général du Secours National pendant l’occupation, était un ami
  très proche d’Edmond Michelet et ils avaient beaucoup d’amis en commun. Lors
  de la mort d’Edmond Michelet, le n°6 du Cahier des Amitiés Robert Garric lui
  consacre  une large place. Outre l’homélie prononcée par le père Carré
  lors de la messe célébrée pour Edmond Michelet à Sainte-Clotilde le 29
  octobre 1970, on y trouve une adresse de Georges Pompidou, alors président de
  la République, et des articles – issus d’une série de discours lors d’une
  soirée commémorative tenue le 3 février 1971 – d’Antoine Meyrignac, de Pierre
  Marthelot, d’Etienne Borne, de Pierre Suire, de Roger Dumaine, de Marcel
  Paul, de Jean Fernand-Laurent, de François Perroux et de Pierre Harmel.
  Thèmes abordés plus spécialement : la Résistance, Dachau, le Mouvement
  International des Responsables Chrétiens. Il s’agit d’hommages, donc pas le
  moindre examen critique. Le noyau des béatifiants est encours de cristallisation…   
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Anonyme 
En
  fait : Roger Dumaine 
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A
  la mémoire d’Edmond Michelet (1899-1970) 
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Sans
  nom d’éditeur 
1972 
110
  pages 
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Essentiellement
  hagiographique : c’est la loi du genre 
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Recueil de témoignages reçus ou publiés à l’occasion de la
  mort d’Edmond Michelet. Présentation par Roger Dumaine. Parmi les
  témoignages, ceux du général de Gaulle (qui mourra quelques jours plus tard),
  de Houari Boumedienne, d’Abdelaziz Bouteflika, du Comte de Paris, de Jacques
  Duclos, d’André Frossard, de Stanislas Fumet, de Gabriel Marcel, de Jacques
  Maritain, du cardinal Duval, du cardinal Daniélou, du père Riquet, du père
  Carré, etc., etc.  Après avoir lu cet ouvrage, on ne comprend pas
  pourquoi Edmond Michelet n’a pas été en son temps « Santo
  Subito ! » 
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Marie-Joseph
  Lory 
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Sur
  les pas d’Edmond Michelet 
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Les
  Anciens de Dachau 
1977 
89
  pages 
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Sous-titré : 
Fresnes
  Dachau 1943-1945 
Préface
  de Mgr Brunon 
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En écrivant ce livre, l’auteur s’est proposé de commenter
  "Rue de la Liberté" et, de fait, l’ouvrage se focalise sur cette
  période clé de la vie d’Edmond Michelet.  Il a été admirable de 1943 à
  1945. Est-ce que cela autorise à écrire : « En tant que Garde des
  Sceaux, pendant la brève période qui va de janvier 1959 à août 1961, Edmond
  Michelet eut le temps de pardonner et de faire pardonner plus de
  septante-sept fois sept fois » ? C’est ce qui est connu sous le
  nom de "phénomène de halo". Qu’un homme ait eu un comportement
  admirable à une certaine période de sa vie, certains  en déduisent – ils
  en sont persuadés – que toute sa vie a été admirable. La rationalité ne joue
  plus, l’affectif l’emporte et balaie toute analyse critique. A cet égard, le
  cas de Michelet est exemplaire et nombre des ouvrages qui précèdent ou
  suivent relèvent du même phénomène. 
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Multiples 
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Prémices
  et essor de la Résistance : Edmond Michelet 
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Editions
  S.O.S. 
1983 
235
  pages 
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Actes
  du colloque 
d’Aubazine
  de 1980 
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Alternant exposés et témoignages, ces actes se présentent
  en trois parties : Origines et premiers cheminements de la
  résistance, Les Réfugiés – occasion d’une résistance, Edmond
  Michelet : une trajectoire-un milieu-une action. Suit une synthèse
  des travaux du colloque.  Les intervenants principaux sont Jean-Marie
  Mayeur, Renée Bédarrida, Louis Terrenoire, Jean Letourneau, Roger Dumaine,
  Joseph Rovan, l’abbé Glasberg, François Bédarrida, Gilles Le Béguec,
  Jean-Paul Cointet, René Rémond, Etienne Borne et Léo Hamon. Ce dernier – on
  ne peut jamais échapper totalement à l’hagiographie – intitule sa
  communication : "J’ai connu un saint".  Au risque
  de passer pour un ignare ou un iconoclaste, à la lecture de ces actes, il est
  difficile de discerner les réelles activités d’Edmond Michelet, chef de la
  Région V de Combat puis des M.U.R., durant les années 1941 et 1942. 
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Jean
  Charbonnel 
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Edmond
  Michelet 
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Beauchesne 
(Collection 
Politiques
  & Chrétiens) 
1988 
295
  pages 
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Indispensable 
Index
  des noms des personnes citées 
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La plus intelligente biographie d’Edmond Michelet, écrite
  par un "gaulliste de gauche". Une moitié de l’ouvrage consacrée
  strictement à la biographie de Michelet, l’autre moitié à  des textes
  sur des thèmes variés (la foi, l’espérance, la charité, l’Eglise, la liberté,
  la patrie, la démocratie chrétienne, le gaullisme). Y est inclus un
  témoignage d’Etienne Borne sur Michelet qui fut son ami pendant 35 ans. Très
  peu sur le passage au ministère de la Justice. Rien sur les ordonnances
  répressives et liberticides signées par Michelet entre 1959 et 1961. Une page
  et demie sur sa présidence de l’association France-Algérie : Qu’y
  fit-il ?  Beaucoup d’informations. Hagiographie relativement
  subtile. 
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Pierrre
  Panen 
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Edmond
  Michelet 
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Desclée
  de Brouwer 
1991 
137
  pages 
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Préface
  de Claude Michelet 
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Paru après les ouvrages de Claude Michelet et de Jean
  Charbonnel, ce livre n’apporte pas grand-chose et reste très partiel. C’est
  le témoignage d’un ami de la famille Michelet, ou se disant tel.  Du
  style de la "Bonne Presse", reprenant  les poncifs concernant
  Michelet, tel, selon le titre du dernier chapitre, "Prophète pour notre
  temps, Prophète pour demain" 
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Claire 
Patier 
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Edmond Michelet 
Aumônier 
de la France 
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Editions
  du Serviteur 
1991 
27
  pages 
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Touchant. 
Un
  peu de lucidité de la petite-fille à propos de son grand-père ne serait pas
  superflue 
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Claire Patier, de l’Ordre des Vierges Consacrées, est une
  petite-fille d’Edmond Michelet. Le lecteur s’en aperçoit à l’issue de la
  lecture de cet opuscule qui, tout entier, donne une image merveilleuse de la foi
  d’Edmond Michelet. Treize pages résument sa vie, treize autres sont
  consacrées à son séjour à Dachau, au « ministre qui priait » et au
  couple qu’il formait avec son épouse (Papamond et Mamé). Tout ceci est
  touchant mais, une fois encore, gomme ou oublie ce qui pourrait nuancer ce
  tableau idéal.  Sans compter les erreurs factuelles, volontaires ou
  involontaires : A la première guerre mondiale, Michelet n’est pas parti  « sur le front d’Italie » :
  il est secrétaire du colonel au 126ème R.I. à Brive et ne se rend
  en Italie qu’après l’armistice (une simple lecture du livre de Claude
  Michelet suffit). Il ne « quitte » pas le gouvernement en 1961 et
  en 1968 : il est remercié par le général de Gaulle en 1961 et n’est pas
  appelé au gouvernement par Couve de Murville, premier ministre, en 1968. Et
  les quinze lignes correspondant aux 32 mois passés à la tête du Ministère de
  la Justice ne soufflent mot des ordonnances liberticides qu’il a signées. A
  se demander si la famille Michelet les ignore, ne veut pas les connaître, ou
  les connaît mais les tait… 
Selon ce livret, l’enquête diocésaine pour la
  béatification (Claire Patier va un peu vite en besogne et écrit « canonisation »)
  d’Edmond Michelet aurait été ouverte le 22 mai 1988. Sur le site Internet de
  la cause, hébergé sur celui du diocèse de Tulle, le début de l’enquête est
  situé au 16 septembre 2006. Qui croire ? Plutôt le diocèse… 
En conclusion, une piété "petite-filiale", avec
  tout ce que cela implique. 
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Louis
  Terrenoire 
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Edmond
  Michelet Mon ami 
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Nouvelle
  Cité 
1992 
142
  pages 
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Préface
  de Maurice Schumann, de l’Académie Française 
Sous-titré : 
Souvenirs
  et témoignages 
Un
  livre utile pour la connaissance de Michelet 
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Le ton est donné dès le début de la
  préface : « L’ambition des plus audacieux parmi les
  premiers pères de l’Eglise fut de concilier le stoïcisme et la foi sous la
  médiation clémente de Jésus-Christ. Edmond Michelet et Louis Terrenoire
  semblent n’avoir vécu que pour illustrer ce grand dessein… » 
Louis Terrenoire fut ami d’Edmond Michelet dès les années
  1930. Ils furent tous deux déportés à Dachau, tous deux exclus du M.R.P. en
  1947 pour cause de gaullisme. Qu’apporte ce livre ? Des éléments
  inédits, entre autres sur Edmond Michelet membre de la représentation de la
  France à l’ONU de 1954 à 1957 lors des débats sur l’Algérie. En revanche –
  hommage à Edmond Michelet oblige – il n’y cite pas les propos tenus à Louis
  Terrenoire par celui-ci qui, en 1953, exaspéré par l’absence de perspective
  de retour au pouvoir du général de Gaulle,  ne croit plus qu’au coup
  d’état pour ce retour : « Je suis entré au R.P.F. en 1947 pour
  m’opposer à ceux qui parlaient de coup de force et je veux y militer de plus
  en plus, en 1953, pour réaliser le coup de force. » 
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Agnès
  Brot 
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Edmond
  Michelet 
Nous
  avons cru 
à
  l’amour 
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Editions
  du Livre ouvert 
1995 
62
  pages 
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Dévotion
  "petite-filiale" 
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Très gentil  livret écrit par une petite-fille
  d’Edmond Michelet qui a gardé un bon souvenir de son "grand-père
  gâteau". Extraits de "Rue de la Liberté" mis en regard
  d’extraits divers d’écrits de Saint Paul, de Pie XII, de Saint Jean… In fine,
  figure une prière à Dieu – non destinée au culte public – demandant une
  faveur par l’intercession d’Edmond Michelet, curieusement différente de la
  prière retenue actuellement dans le cadre de sa cause de béatification.  
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Laurent
  Soutenet, Annie Beynel, Yves Michelet 
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Edmond
  Michelet 
L’album
  d’une vie (1899-1970) 
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Centre
  Edmond Michelet/Robert Laffont 
1996 
148
  pages 
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Préface
  de Claude Michelet 
Très
  nombreuses illustrations. 
Intéressant
  et hagiographique 
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Ouvrage composé essentiellement d’illustrations,
  photographies, fac-similés de documents, de lettres, d’affiches, extraits de
  presse. Chapitres : La Jeunesse, Briviste par Alliance, La Résistance,
  Dachau, L’homme public, Pour de Gaulle, Avec de Gaulle, L’humaniste et le
  chrétien, Le journaliste et l’écrivain, Les amitiés, Le Compagnon, Mamé,
  L’adieu au monde, Le Centre Edmond Michelet 
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Benoît
  Rivière 
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Prier
  15 jours avec Edmond et Marie Michelet 
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Nouvelle
  Cité 
1999 
123
  pages 
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Dans
  la collection : 
"Prier
  15 jours" 
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Benoît Rivière, évêque d’Autun, Chalon et Mâcon est
  petit-fils d’Edmond Michelet. Le principe de cette collection est 
  « de passer quinze jours en compagnie d’un maître spirituel à la
  manière de ces temps de retraite qui ouvrent une brèche dans notre univers
  quotidien. » Un rappel biographique de neuf pages résume la vie
  d’Edmond Michelet. Voilà comment est présenté son passage au ministère de la
  Justice : «…mais une tache plus exaltante l’attend, où il pourra
  donner toute sa mesure ; le 8 janvier 1959, il succède Place
  Vendôme  à Michel Debré devenu Premier Ministre. Sa responsabilité de
  ministre de la Justice est lourde en cette période cruciale de l’histoire de
  France. Il lui faut en même temps aider le gouvernement à régler la
  dramatique affaire algérienne, en suspendant l’exécution des condamnés à mort
  algériens, au risque d’être en butte à l’incompréhension de l’opinion publique
  et à l’opposition de Michel Debré, lui-même écartelé entre sa fidélité
  inconditionnelle envers le général de Gaulle et ses convictions propres. Le
  conflit s’aggravant, Edmond Michelet s’efface et quitte le gouvernement le 25
  août 1961 en la fête de saint Louis. » Une erreur volontaire,
  reprise largement : Michelet ne s’est pas effacé, n’a pas démissionné.
  Debré a demandé à de Gaulle de choisir entre lui et Michelet ; de Gaulle
  a choisi Debré. A tel point que Michelet, furieux, a pu dire : « Debré
  a eu ma peau ! » Rien sur les ordonnances répressives et
  liberticides signées par Michelet en 1960, dont le rétablissement de la peine
  de mort en matière politique. 
Pour le reste, chaque jour, une méditation s’engage sur un
  thème donné, illustré par des textes tirés des écrits de Michelet :
  fraternité, fidélité aux engagements, un ministre qui priait, prophète et
  politique, tenir bon, ma grâce te suffit, comme nous pardonnons aussi,
  charité inventive, le pain de la vie, etc.   Ce ne peut être
  qu’hagiographie. A réserver à ceux qui veulent prier mais qu’ils ne cherchent
  pas à savoir réellement qui était l’homme politique Edmond Michelet. 
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Jean
  Peyrade 
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Figures
  catholiques du XXe  siècle 
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Pierre
  Téqui 
1999 
181
  pages 
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Tome
  3 
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Dans ce tome, l’auteur s’intéresse à dix personnalités
  catholiques françaises : Charles Péguy, Dom Chautard, Paul Claudel,
  Madeleine Daniélou, Edmond Michelet, L’abbé Rhodain, Pierre-Henri Simon,
  Joseph Folliet, André Frossard et Georges Rouault. Edmond Michelet se trouve
  en compagnie de personnalités fort estimables. Rien d’original sur Edmond
  Michelet. Ces livres sur Michelet, mêlant biographie et spiritualité, pleins
  de bonne volonté, se ressemblent tous, s’intéressent à la même époque de sa
  vie (1935-1945) et prennent aux mêmes sources, à savoir "Rue de la
  Liberté" et "Mon père Edmond Michelet", agrémentées de
  quelques considérations personnelles. 
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Multiples 
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Edmond
  Michelet Homme d’Etat 
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Fraternité 
Edmond
  Michelet 
2000 
271
  pages 
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Actes
  du colloque du centenaire de la naissance d’Edmond Michelet 
Les
  15 et 16 octobre 1999 
au
  Palais du Luxembourg 
Indispensable 
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Ces actes sont organisés en  quatre parties : Le
  Chrétien et le Citoyen/Au Ministère des Armées/Anciens combattants, Justice,
  Affaires culturelles/Edmond Michelet Homme d’Etat.  Les communications
  les plus intéressantes sont celles de Jacque Prévotat sur Michelet dans la
  période 1899-1940, de Maurice Vaïsse , Claude d’Abzac-Epezy et Xavier
  Boniface sur son passage au ministère des armées, de Jean-Marie Mayeur sur le
  gaullisme d’Edmond Michelet. Les exposés de Guillaume Mouralis et de Sylvie
  Thénaut, sur le passage de Michelet au ministère de la Justice, apportent des
  informations inédites mais sont totalement muets sur la répression des
  partisans de l’Algérie française. Or c’est bien sous Michelet qu’est prise
  l’ordonnance de rétablissement de la peine de mort en matière
  politique ; c’est sous Michelet que sont créées des juridictions
  d’exception, c’est sous Michelet que la garde à vue est portée à 15 jours,
  C’est sous Michelet que l’inamovibilité des magistrats du siège est
  suspendue, que le Conseil de l’Ordre des avocats d’Alger est dissous, etc.
  Rien de tout cela n’est évoqué… 
Un point intéressant pouvant éclairer certaines positions
  d’Edmond Michelet : Fernand Grévisse, qui fut directeur des Affaires
  civiles au ministère de la Justice, rapporte une anecdote qui met en évidence
  le caractère coléreux de Michelet : sur certains sujets, il se laisse
  submerger par sa passion au point de ne plus se contrôler : on ne peut
  plus parler de "saintes colères". 
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Albéric 
de
  Palmaert 
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Edmond
  Michelet 
Quand
  il avait 
douze
  ans 
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Viltis
  Editions 
2008 
93
  pages 
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Préface
  de Mgr Benoît Rivière 
Destiné
  aux 11-12 ans 
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On nage dans les bons sentiments, les approximations et le
  non-dit. La conclusion semble  bien prématurée : « Edmond
  Michelet, un des hommes les plus honnêtes et un des plus grands saints de sa
  génération ».  Attendons les conclusions, dans quelques
  dizaines d’années, peut-être, de la Congrégation pour la cause des saints. 
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Jérôme
  Cordelier 
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Rebelles
  de Dieu 
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Flammarion 
2011 
21
  pages sur 257 consacrées à Michelet 
 | 
  
   
Livre
  de journaliste, sympathique mais   superficiel. S’il pousse le
  lecteur à s’intéresser en profondeur à certaines personnalités
  exceptionnelles, il n’aura pas manqué son but. 
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Jérôme Cordelier, journaliste au Point, a sélectionné
  douze figures. "Un jour, ils ont dit non". Ce sont Albert
  Schweitzer, Edmond Michelet, les époux Trocmé, Madeleine Delbrêl, Geneviève
  Anthonioz-de Gaulle,  Joseph Wrezinski, le cardinal Saliège, l’abbé
  Glasberg, le père Chaillet, Henri de Lubac, le père Bruckberger, le père
  Delfieux.  Certaines d’entre elles sont  incontestables, d’autres
  le sont moins. 
En vingt pages, consacrées essentiellement à la période de
  la résistance et de la déportation, rien de nouveau sur Michelet qui, après
  avoir dit Non en 1940 a dit Oui – ce n’est pas dans le livre – de nombreuses
  fois à de Gaulle, même contre ses convictions (profondes ?). 
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Multiples 
Sous
  la direction de Nicole Lemaitre 
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Edmond
  Michelet 
Un
  chrétien 
en
  politique 
 | 
  
   
Collège
  des Bernardins/Lethielleux 
2011 
262
  pages 
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Actes
  du colloque 
tenu
  aux Bernardins 
les
  10 et 11 décembre 2010 
Encore
  plus indispensable que les actes du colloque de 1999 
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Ces actes sont organisés en quatre parties : La
  Formation et les réseaux/Le Ministre/La Réconciliation/Conclusion. Un vent
  frais a soufflé sur ce colloque grâce à la présence de jeunes et moins 
  jeunes historiens que la figure d’Edmond Michelet ne confit pas en
  dévotion : Olivier Herbinet (Michelet et de Gaulle sous la IVe République),
  Guy Pervillé (de l’Algérie française à l’Algérie des deux peuples), Olivier 
   Dard (Ministre de la Justice à l’heure de la guerre d’Algérie), Eric
  Kocher-Marboeuf (Edmond Michelet et la réconciliation de la France et de
  l’Algérie indépendante), Guillaume Gros (La réconciliation entre la monarchie
  et la Ve République), Audrey Virot (La réception du concile
  de Vatican II dans l’Eglise de France selon Edmond Michelet). L’image pieuse
  de Michelet (pourtant distribuée à l’entrée du colloque) s’est troublée
  derrière l’image de l’homme politique dont les actes et les paroles,
  spécialement comme ministre de la Justice, ont été exposés et pesés
  soigneusement. 
Voir dans ce blog un compte-rendu détaillé du colloque. 
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Bernard Zeller 
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L’autre
  visage d’Edmond Michelet 
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Via
  Romana 
2012 
296
  pages 
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Préface
  de Michel Déon, 
de
  l’Académie Française 
Index
  des noms des personnes citées 
Très
  nombreuses références 
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Ouvrage axé sur Michelet homme politique, sur ses faits,
  ses actes, ses dires. Développe le passage d’Edmond Michelet au ministère de
  la Justice. Pas de commentaires, des questions quand elles sont
  nécessaires : Dans ses fonctions législatives et ministérielles, a-t-il agi
  en chrétien ? Dans ce livre figurent de nombreux éléments non
  disponibles dans les biographies antérieures. 
Factuel, non hagiographique. Voir dans ce même blog une
  présentation détaillée de l’ouvrage. 
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Jean-Paul
  Delbos 
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Edmond
  Michelet, 
de
  l’Indochine 
à
  la Chine 
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Autoédition 
2012 
56
  pages 
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Préface
  de Jean Charbonnel 
Postface
  de Nicole Lemaitre 
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Jean-Paul Delbos a été durant huit ans président des
  anciens élèves de l’ensemble scolaire Edmond Michelet de Brive. Le
  développement de l’apprentissage de la langue chinoise dans cet établissement
  l‘a incité à écrire un livret sur une mission sénatoriale conduite par Edmond
  Michelet en 1955 en Indochine et en Chine. 
Après les accords de Genève coupant en deux le Vietnam, le
  Nord aux communistes, le Sud rapidement aux nationalistes, une mission
  sénatoriale française dirigée par Edmond Michelet fait un voyage dans les
  deux Vietnam, au Cambodge et, non prévu au programme, en Chine où
  Mao-Tse-Toung est au pouvoir depuis six ans. 
Un rapport est issu de cette mission. Six pages sont
  consacrées à la Chine. Les sénateurs sont frappés par « L’enthousiasme
  de la jeunesse … qui se voit offrir un idéal à aimer et à vivre »,
  « les classes bourgeoises n’ont pas été systématiquement
  éliminées » (NdR : pas encore), « Les partis politiques
  sont maintenus comme porte-parole des …intellectuels, artistes, techniciens… ».
  Mutatis mutandis, on peut comparer ce voyage à d’autres, par exemple dans les
  années 1920 et 1930 en U.R.S.S. ou en Allemagne. 
Après le retour en France, Edmond Michelet et ses
  collègues présentent une proposition de résolution de reconnaissance par la
  France de la Chine populaire. 
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